Tongbei, 通备
Un art de vivre, une intelligence de l’énergie !
Le Tongbei Quan est issu du vaste patrimoine martial chinois. Ma Fengtu, son fondateur, le considérait comme un véritable art de vivre et une philosophie. Son style se reconnaît par une alternance de mouvements lents et explosifs. Spécialiste de la discipline, Zhou Lingxia vous dévoile toutes les richesses de son art.
Ma Fengtu, à propos du Tongbei
Pour communiquer avec les êtres de ce monde et comprendre leur nature profonde.
L’origine du Tongbei
Le Tongbei est l’une des plus grandes écoles d’arts martiaux en Chine. Ses origines remontent à la dynastie Qing à Cangzhou, dans la province de Hebei. Depuis la dynastie Tang, de nombreux prisonniers combattants politiques avaient été envoyés dans ce village pour travailler dans les champs. Grâce à eux, de génération en génération, le village est ainsi devenu l’un des creusets du Wushu. Le premier maître de cette discipline, Peng Wenxue, fut un philosophe qui vécut sous la dynastie Qing, dans le village de Cangzhou. Il fonda la boxe Pigua. Son disciple, Li Yunbiao était un grand maître de Baji (« les huit directions »), et lui aussi un homme cultivé (lettré). Il créa une fusion en prenant le meilleur de ces deux styles et la diffusa. Plus tard, Huang Linbiao représenta cette discipline. Beaucoup plus tard, le disciple Ma Fengtu joua un rôle déterminant en formalisant cette discipline et en donnant naissance à la forme actuelle du Tongbei.
Ma Fengtu, le fondateur de Tongbei
Ma Fengtu (1881-1973) commença à pratiquer dès l’âge de 11 ans. Contrairement à la règle de cette époque qui voulait que l’on ne changeât pas d’école, il eut la chance de pouvoir suivre les enseignements de plusieurs grands maîtres de la région. A 18 ans, il s’engagea dans l’armée, ce qui lui permit de parcourir la Chine entière, en commençant par l’Est, où il put confronter sa discipline avec celle des grands maîtres du style Fanzi et Cuojiao en particulier, et l’enrichir encore par ces contacts. En 1910, il fonda le palais des arts martiaux de Chine, à Nanjing, avec son frère, Ma Yingtu et d’autres grands maîtres d’arts martiaux venus des provinces les plus représentatives : Wang Ziping, Zhu Guofu, son frère Zhu Guolu, Cao Jingshan, Yang Songshan. Un peu plus tard, ce palais fut fermé à cause de la guerre. Il n’a jamais été rouvert. Ma Fengtu poursuivit alors son périple au Nord-Ouest de la Chine, le berceau de la civilisation chinoise et un des lieux d’origine des arts martiaux. Il y découvrit d’autres styles, notamment le bâton Tantui (mot à mot : « jambes élastiques »). Ces échanges se traduisirent par une métamorphose du style Tonbei qu’il avait appris à l’origine. Sa profonde connaissance de la médecine chinoise lui permit de donner plus de profondeur au style né de cette synthèse personnelle.
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